Le philosophe du langage John L. Austin a développé, au milieu du XXe siècle, une approche nouvelle de l’étude du langage. Avant lui, la philosophie l’envisageait surtout d’un point de vue logique, en le rapportant à la notion de vérité : sous quelles conditions une proposition peut-elle être dite « vraie » ou « fausse » ?
Austin propose, au contraire, de s’intéresser aux conditions de réussite des énoncés : dans quelles circonstances un énoncé ne décrit-il pas seulement une réalité, mais accomplit-il une action ?
Le discours est dès lors considéré comme un acte.
En anglais, l’expression utilisée par Austin est speech act, traduite en français par « acte de parole », « acte de discours » ou « acte de langage ».
La théorie des actes de langage est à l’origine de la notion de dimension «performative», qui désigne la capacité d’une parole ou d’une attitude à agir sur le réel.
Actes de langage sur la langue
Dans Quand dire, c’est faire la guerre, un nouveau type d’acte de langage est défini : l’acte de langage sur la langue.
Il s’agit d’une action autoritaire, exercée par un pouvoir exécutif, légal ou symbolique, pour modifier la langue légitime, visant à imposer une certaine vision du monde, un storyworld.
Avec l’acte de langage sur la langue, l’épistémologie narrative apporte un nouvel axe d’évaluation du langage : la signifiance.

Évolution de l’évaluation du discours
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