Dans la Dérive du Réel, la notion de « démocratique » ne désigne pas un régime politique mais une qualité relationnelle au sein d’un groupe formel ou informel, c’est-à-dire avec ou sans système de gouvernance institué.
Tout au long du livre des contours du démocratiques sont repérés.
Le premier contour provient de la traditionnelle opposition héritée du XXème siècle entre le démocratique et le totalitaire. Ce qui n’a pas l’ambition de tout absorber et de tout gérer est démocratique.
Le deuxième contour concerne le rapport du storyworld au réel : un storyworld démocratique tente de restituer les faits bruts et accepte de se réviser quand ses thèses sont contredites par les événements ou les phénomènes.
Le troisième contour se trouve dans l’allégeance requise par le storyworld au travers du pacte de vraisemblance. S’il accepte la remise en question, la dissidence, et la variation au sein de ses adeptes sans ostraciser, discriminer ni éliminer, il est démocratique.
Le dernier contour apparaît dans la relation d’un storyworld aux autres storyworlds. Un storyworld démocratique accepte l’existence d’autres storyworlds. Il ne cherche pas à être le tout du rapport au réel. Il peut gérer la contradiction, le partage des pouvoirs et des croyances, ainsi que l’alternance.
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